Relecture de L'Etrange Destin de Wangrin, d'Amadou Hampaté Bâ. Quelques leçons de vie et quelques disgressions, à la fin de l'ouvrage, dont celle-ci:

"Qu'est-ce que la vie? c'est quand l'angoisse épouse l'espoir"

J'en suis resté coi: tout est dit...

On voit beaucoup de sondages en ce moment qui montrent un reserrement entre Bush et Kerry, ce qui ne manque pas de réjouir ceux qui, comme moi et comme la plupart des citoyens du monde, hors US, veulent que Bush soit réexpédié dans les oubliettes de l'histoire.

Cependant, GARE AUX EFFETS D'OPTIQUE: en 2000, Al Gore a remporté plus de 50% des voix, mais c'est Bush qui est devenu président... Pourquoi? Aux US, les électeurs élisent des grands électeurs pour leur Etat de résidence, et (hormis quelques cas particuliers), le candidat qui remporte l'état remporte l'ensemble des grands électeurs de cet état.

Il faut remporter 270 grands électeurs pour l'emporter, et pour l'instant, c'est toujours Bush qui mène la danse.

Pour vous faire une idée précise de la situation, ci-dessous un lien vers les seuls sondages qui comptent: les sondages etat par Etat et la carte globale.

http://uselectionatlas.org/

Au 10 Octobre, Bush paraît assuré d'avoir 259 grands électeurs, contre 224 à Kerry. 55 grands électeurs sont dans la balance. Ceci explique le rôle clé que la presse attribue à des états comme l'Ohio ou la Floride, qui peuvent faire basculer l'élection.

Mais une conclusion s'impose, avant le dernier débat: Kerry est encore loin du compte, malheureusement.

A suivre....

La question du "fardeau" de la dette est réapparu ces dernières semaines (cf mon commentaire du 14 septembre / debt relief). Pour se faire une opinion, un document indispensable (en Anglais, certes):

http://www.unctad.org/en/docs//gds20041_en.pdf

Il s'agit du dernier rapport de la CNUCED (conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement). Toute la problématique est là: l'Afrique rembourse plus qu'elle ne reçoit, bien qu'elle ne paie que les intérêts de la dette: réduire la pauvreté sur le continent ne peut passer que par une remize à zéro du compteur, avec pour corollaire une nouvelle politique d'aide, basée sur une responsabilisation (responsabilité) accrue des états africains, des aides plus ciblées sur le secteur privé, les travaux d'infrastructure et, surtout, l'éducation, sans laquelle il est illusoire de croire à un nouveau départ pour le continent noir.

Autre site intéressant, beaucoup plus engagé politiquement (faire le tri dans ce qui est proposé...): le site du Comité d'Action pour l'Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM), en version française

http://www.cadtm.org/rubrique.php3?id_rubrique=3

Il n' ya pas de doute que l'objectif de l'annulation de la dette (publique) sera atteint d'ici quelques années. Aux Africains de savoir en tirer partie: l'une des principales excuses au sous-développement chronique aura alors disparu, nous laissant face à nos propres devoirs...

Pour un portrait en français, et plus en nuances, de Wangari Maathai, ci-dessous un lien vers les pages "horizon" du Monde.

http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3230,36-382416,0.html

Le prix Nobel de la paix pour la militante écologiste Kenyane Wangari Maathai, un beau cadeau pour le continent.

Ci-dessous un lien vers la biographie de cette militante écologiste de la 1ère heure, que son combat pour le reboisement avait notamment conduit en prison en 1991:

http://womenshistory.about.com/library/bio/blbio_wangari_maathai.htm

Ce prix tombe à point nommer pour nous rappeler que les préoccupations écologiques ne doivent pas s'arrêter au monde développé. En Afrique, seul un arbre sur 10 arrachés est replanté.

Beaucoup de populations sub-sahariennes se souviennent qu'il n' ya pas si longtemps, un vent du désert comme l'harmattan ne dépassait pas le sahel, arrêté par la forêt. Dorénavant, il se perd dans l'océan atlantique.

La vigilance doit s'étendre également aux déchets, dont le "Nord" aimerait bien se débarasser sur ce continent dont bien des zones sont à la dérive, aux industries sans normes, aux véhicules... N'excluons pas l'Afrique du développement durable. Et... Merci Wangari!